Date
23 septembre 2025
Par
Henri de la Motte Rouge
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Défendez votre marque ! Car rappelons-le : il s’agit d’un actif important pour votre entreprise. Grâce à lui, vos clients identifient vos produits et/ou services. Ils sont aussi capables de les distinguer de ceux de vos concurrents.
Une marque forte véhicule votre identité et vos valeurs, à condition, toutefois, d’être protégée et défendue activement. Car oui, le dépôt d’une marque vous confère un droit exclusif de propriété intellectuelle, qui vous permet de vous opposer à toute utilisation non autorisée par des tiers. Mais pour que ce droit soit effectif, une veille régulière s’impose. Elle vous permettra de détecter rapidement le dépôt ou l’utilisation illicite de votre signe distinctif et d’agir sans attendre. Alors, pourquoi et comment mettre en place une surveillance de marque ? Réponse avec les avocats du cabinet TLMR.
Surveiller sa marque, d’accord, mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Clarifions la notion avant d’aller plus loin.
En pratique, il s’agit de mettre en place une veille juridique autour d’une ou plusieurs marques déposées qui vous appartiennent. L’objectif est d’être informé du dépôt et/ou de l’utilisation non autorisée, par un tiers, d’un signe identique ou similaire au vôtre.
Gardez bien en tête que rares sont les offices de marques qui vérifient d’office la disponibilité d’une marque lors d’un dépôt. L’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle), par exemple, n’alerte pas les titulaires de marques antérieures si un tiers dépose une marque identique ou proche de leur signe. Même chose au niveau européen et international (EUIPO, OMPI, etc.). Il appartient donc au titulaire de la marque d’assurer lui-même cette vérification.
À noter : la disponibilité d’une marque ne doit pas être confondue avec la distinctivité. Pour plus d’informations concernant cette dernière, consultez notre article sur la distinctivité des marques en droit français.
Pour surveiller votre marque, il est évidemment important de consulter régulièrement les bulletins et les registres officiels (INPI, EUIPO, OMPI, BENELUX, etc.). Mais cette pratique est insuffisante pour protéger votre actif.
En effet, être accompagné par un conseil juridique dans cette surveillance est important pour déterminer les signes qui présentent un risque de confusion vis-à-vis de votre marque et, parmi ceux-ci, ceux contre lesquels vous pouvez agir. Une expérience des pratiques des offices de marque et des connaissances juridiques en la matière sont nécessaires pour cela.
Par ailleurs, une surveillance des registres officiels vous permet seulement d’identifier les tentatives d’enregistrement de signes similaires ou identiques au vôtre. Elle ne vous informe pas de toutes les utilisations non autorisées de votre signe sur Internet, sur les réseaux sociaux ou encore dans les dénominations sociales.
Par conséquent, en plus des registres, une surveillance de marque efficace peut inclure :
La surveillance de marque est donc une veille à 360°. Pour être efficace, elle doit concerner tous les terrains sur lesquels votre marque est susceptible d’être utilisée ou imitée.
Bon à savoir : ne pas confondre recherche d’antériorité et surveillance de marque.
La recherche d’antériorité intervient avant le dépôt, pour vérifier si le signe choisi est disponible. La surveillance de marque, elle, commence après le dépôt et se poursuit tout au long de la vie de la marque. Elle vous permet de détecter une atteinte potentielle et de défendre vos droits.
Peu importe la nature de votre activité, la taille de votre entreprise ou son degré de maturité, mettre en place une surveillance de marque est indispensable. Et ce, pour plusieurs raisons : protéger vos droits, préserver votre image et anticiper les litiges.
Chaque semaine, de nouvelles marques sont déposées à l’INPI. Et si l’une d’elles ressemblait dangereusement à la vôtre ? Sans surveillance, vous ne le sauriez même pas. Pourtant, vous ne disposez que de 2 mois pour vous opposer à l’enregistrement d’un signe distinctif trop proche. Passé ce délai, la marque litigieuse pourra être enregistrée. Vous pourriez alors agir en annulation de la marque, mais là encore vous serez limité par un délai (5 ans à compter du moment où vous auriez dû avoir connaissance de la marque).
Si une marque est enregistrée ou exploitée sans votre autorisation, vous pouvez engager une action en contrefaçon pour faire cesser l’atteinte et demander réparation. Là encore, tout est une question de timing : plus l’atteinte est détectée tôt, plus le préjudice est limité et plus vos chances de succès sont élevées.
Pour finir, n’oubliez pas qu’intervenir tôt peut permettre de trouver une solution amiable avant que les choses ne dégénèrent. Une lettre de mise en demeure ou un accord de coexistence suffisent parfois à régler la situation lorsque le problème est identifié à temps.
Une marque forte est un élément de confiance et de fidélisation pour votre clientèle. Si vous laissez proliférer des marques imitant la vôtre, vous risquez de diluer son caractère distinctif et de perdre l’exclusivité qui fait sa valeur.
Dans le même temps, avec une bonne surveillance vous évitez que des tiers usurpent votre image de marque ou associent votre nom à des produits de moindre qualité.
Construire une marque et la faire connaître demande du temps et de l’argent. Pourquoi laisser vos concurrents en récolter les fruits ?
Sans surveillance, un opportuniste peut lancer une marque similaire ou identique à la vôtre, juste au moment où vous gagnez en visibilité. Il crée alors de la confusion dans l’esprit des consommateurs ce qui peut entraîner un détournement de clientèle.
Avec une surveillance active, vous réduisez ce risque et vous sécurisez le retour sur investissement de vos actions marketing.
Saviez-vous qu’en droit français, si vous tolérez l’usage d’un signe identique ou similaire au vôtre pendant 5 ans, vous perdez le droit d’agir contre son titulaire ? (article L.716-2-8 CPI).
Autrement dit, rester inactif équivaut à donner votre accord tacite. Une seule exception est prévue par le Code de propriété intellectuelle : la mauvaise foi du déposant.
Encore une fois, une surveillance efficace évite de vous retrouver bloqué après plusieurs années de tolérance.
Cette opération nécessite une méthodologie et des outils appropriés. Elle implique de disposer de ressources et de temps pour surveiller efficacement sa marque. Voici les principales étapes à suivre.
Il s’agit généralement du nom de la marque (et ses variantes orthographiques ou phonétiques). Vous pouvez également surveiller votre logo, vos principaux slogans ou d’autres signes distinctifs protégés.
Pensez également aux classes de produits et services couvertes par votre enregistrement. La veille doit cibler prioritairement les mêmes domaines d’activité (sans exclure totalement des secteurs proches, notamment si votre marque est réputée).
Enfin, déterminez les zones géographiques pertinentes : uniquement la France ? Dans l’Union européenne ? Dans d’autres pays en particulier ? En fonction de vos marchés, il peut être nécessaire d’étendre la surveillance à l’international.
Une fois le périmètre défini, appuyez-vous sur des outils professionnels de surveillance. Des bases de données et des logiciels automatisent la veille des registres de marques et de noms de domaine. Vous recevrez des alertes dès qu’une marque approchante est publiée.
Ces solutions de surveillance automatisée sont très complètes. Elles vous feront gagner du temps.
En complément, il est utile de configurer des alertes e-mail ou RSS sur les plateformes pertinentes. Par exemple, l’INPI permet de suivre les nouvelles publications dans telle ou telle classe de produits.
Vous pouvez aussi utiliser des alertes Google afin d’être notifié si le nom de votre marque apparaît soudainement sur le web (nouvel article, nouveau site).
Le mot d’ordre est d’être informé le plus tôt possible. Une veille en temps réel est l’idéal, mais à défaut, assurez-vous au minimum de contrôles mensuels ou bimensuels.
Maintenant que vous disposez des informations, il est nécessaire d’évaluer s’il existe ou non une menace réelle pour votre marque. Il arrive que des similarités repérées ne présentent finalement pas de risque sérieux de confusion. À l’inverse, un signe même différent peut être très problématique si, par exemple, un concurrent l’utilise pour exploiter votre notoriété.
À ce stade, l’œil d’un expert en droit des marques est nécessaire. Il est capable de comparer les signes et les produits/services en cause, afin d’évaluer le risque de confusion dans l’esprit du public. Toutes les atteintes potentielles ne méritent pas nécessairement une bataille juridique. En revanche, vous ne devez pas négliger une atteinte grave à vos droits.
La surveillance n’est pas une opération ponctuelle. Elle doit être réalisée tout au long de la vie de la marque (qui, rappelons-le, peut être renouvelée indéfiniment tous les 10 ans). Il est donc préférable de structurer votre démarche :
Des ajustements peuvent être nécessaires. Votre activité peut, par exemple, s’étendre à de nouvelles catégories de produits/services ou à l’international. Il faudra alors élargir le périmètre de la surveillance en conséquence.
Dans le même temps, les outils technologiques évoluent. De nouveaux services de veille plus performants peuvent apparaître. N’hésitez pas à faire évoluer votre dispositif de surveillance pour qu’il reste optimal.
Le coût d’une surveillance de marque varie selon plusieurs critères : la portée géographique (France, Europe, international), le domaine d’activité concerné, la fréquence de la veille (hebdomadaire, mensuelle, temps réel) ou encore le type de service utilisé.
Il existe des solutions d’abonnement forfaitaire accessibles, mais elles se limitent souvent à une simple alerte automatique. Avec l’accompagnement d’un avocat spécialisé en propriété intellectuelle, le budget est plus élevé. En contrepartie, vous bénéficiez d’une véritable analyse juridique des résultats et d’un conseil stratégique sur les actions à entreprendre.
Un cabinet d’avocats comme TLMR ne réalise pas une simple veille brute. Il vous propose une véritable stratégie de protection pour votre marque :
Cet investissement vous fait gagner du temps, évite les litiges disproportionnés et vous assure la tranquillité d’esprit indispensable pour développer votre activité.
Besoin d’un partenaire fiable pour surveiller et défendre votre marque ? Contactez le cabinet d’avocats TLMR dès aujourd’hui et sécurisez l’avenir de votre identité commerciale.
Non, elle n’est pas imposée par la loi. Mais en pratique, elle est indispensable car l’INPI n’effectue pas de vérification de disponibilité lors d’un dépôt. Sans surveillance, vous risquez de découvrir trop tard qu’une marque identique ou similaire a été enregistrée.
La recherche d’antériorité se fait avant le dépôt, pour vérifier la disponibilité du signe. La surveillance de marque, elle, intervient après l’enregistrement et tout au long de la vie de la marque.
Au-delà des registres de marques (INPI, EUIPO, OMPI), la surveillance peut couvrir les noms de domaine, les réseaux sociaux, les places de marché en ligne ou encore les dénominations sociales des sociétés nouvellement immatriculées.
Il y a plusieurs solutions selon la situation : opposition à l’enregistrement, mise en demeure, négociation d’un accord de coexistence, action en contrefaçon devant les tribunaux, etc. Demandez conseil à un avocat pour choisir la meilleure stratégie de marque.
Le tarif varie selon la portée géographique, la fréquence de la veille ou encore le type de service choisi. Un accompagnement par un cabinet d’avocats comme TLMR vous assure une analyse d’experts et une prise en charge complète pour défendre votre marque.